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COMMUNIQUÉ : Que signifie le mot «médiation» pour nos élus ?

En réponse au communiqué de presse du préfet de la Haute Garonne du 14 janvier 2016, nous tenons à préciser les points suivants :

  • Le collectif n’a pas été invité à cette réunion, ni le maire de La Salvetat St.Gilles, ni le président du Conseil Départemental du Gers. Pourtant, ils ont clairement exprimé leur opposition au projet de Val Tolosa. Ainsi les  voix des opposants étaient  écartées d’entrée de jeu.
     
  • Le fait de répéter que le promoteur dispose de toutes les autorisations nécessaires ne le rend pas vrai pour autant.

Pour mémoire: la Cour Administrative d'Appel de Bordeaux qui devait siéger ce mardi 12 janvier 2016 était sur le point de statuer sur la validité du permis de construire accordé en septembre 2009. Selon les conclusions du rapporteur, le permis de construire devait être annulé. En 48 h, retournement de situation, un nouveau mémoire déposé in extremis le samedi 9 janvier pour essayer d’entraver  la procédure en cours et éviter un jugement en faveur des opposants est, contre toute attente, accepté par la Cour. Celle-ci annule l’audience et la reporte à une date ultérieure à définir et permet la réouverture du dossier au vu des «éléments nouveaux» qui ne le sont qu’en apparence. Gageons que la suite de la procédure sera à l’image de cet épisode.
 

  • Selon  les termes employés, la «médiation» proposée par les pouvoirs publics se limite à la volonté de se conformer aux exigences des lois en vigueur pour la protection de l’environnement.

Aucune autre critique du projet, exprimée depuis de longues années et prise en compte par de nombreux élus locaux, des maires et présidents de Conseils Départementaux quant à la pertinence du projet quinze ans après sa conception, n’entre dans son  périmètre : destruction de lien social, sur les court, moyen et long termes, destruction d'emplois de proximité et d'ailleurs, augmentation considérable de la circulation déjà saturée dans le secteur.
 

  • Le choix de l’Élysée pour cette  première réunion aurait pu signifier le souci du chef de l’État de persuader les dirigeants d’un des poids lourds du CAC 40 de se retirer d’un terrain devenu de plus en plus hostile à leur projet.

Malheureusement c’est  le contraire qui s’est produit : l’ombre de l’ex-PDG d’Unibail-Rodamco, Monsieur Guillaume Poitrinal, devenu conseiller spécial de François Hollande, a dû planer au-dessus de cette réunion avec le résultat navrant de l’abandon pur et simple de toute remise en cause du projet initial.
 

Dans ce cadre là il n’est guère étonnant que la mission de médiation ait reçu l’aval du porteur de projet, il est moins sûr qu’elle puisse trouver un écho favorable de notre côté.

 

 

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