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Compte-rendu du blocage du 15 au 18 septembre

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Suite à l'action du lundi 7 septembre nous avions pu obtenir une déclaration sans ambiguïté de la part de Georges Meric, Président du Conseil Départemental. Celui-ci demandant à Unibail de cesser les travaux. Or dés le lendemain l'injonction était ignorée par le promoteur et les travaux ont repris.

Devant le fait accompli, le collectif NON à Val Tolosa, après avoir communiqué sa déception de voir une firme multinationale ignorer les demandes d'apaisement, a décidé un blocage indéterminé du chantier sur le plateau.

Voici un retour sur la semaine d'action sur le terrain :

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- Sans réponse à notre communiqué du 11 septembre, nous avons décidé de reprendre le blocage de l’accès au chantier de la RD 82 .

- Les horaires, déjà matinaux, sont devenus franchement désagréables, RV à 5H30 tous les matins

pour contrer l’avancement de l’heure d’embauche à 6h la semaine dernière (mais oui, nous avons nos sentinelles, ou plutôt une sentinelle insomniaque qui habite à proximité !). Et pourtant, nous n’étions jamais moins de 20, avec des pointes à 30 personnes. Gilet jaune ou orange, lampe frontale (mais oui, il fait encore très nuit), bonnes chaussures à une exception près et voilà que le dispositif se met en place.

- Première relève entre 8h et 9h : les forces vives rejoignent le monde du travail, les retraités prennent le relais, et vers la fin de la matinée, les + jeunes et ceux qui viennent de plus loin prennent leur tour.

Ça, c’était les premiers jours où nous pensions avoir atteint notre objectif, à savoir bloquer les travaux et inciter l’entreprise à réorienter engins et personnel vers un autre chantier.

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Mauvais calcul ! Dès notre départ, vers midi, engins, camions et quelques ouvriers ont rappliqué et ont continué à un rythme ralenti de creuser les fossés.

- Changement de dispositif : on assure une permanence continue. Renvoi de messages et rapide mise en place du nouveau dispositif : nous sommes là l’après-midi aussi.

- Jeudi et vendredi, les choses se compliquent, faut-il également empêcher les engins et camions de sortir ? Selon notre objectif, la situation idéale serait l’évacuation complète du chantier. Cependant, comme nous n’apercevons aucun réel signe de cessation d’activité, nous optons après discussion pour un blocage également à la sortie.

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- Dans un premier temps filtrant, le blocage devient total le vendredi en début d’après-midi et se cristallise autour de la sortie d’un camion vide. Première mise en pratique de réaction non-violente, on s’assoit devant le camion.

- Il va de soi que, tout au long de la semaine, les gendarmes nous ont accompagnés, généralement sous forme cordiale et compréhensive. Cette fois, le conflit est là, on nous demande de laisser passer, nous refusons. En liaison téléphonique avec le chef, on réussit à persuader les forces de l’ordre qu’il vaut mieux que le camion recule plutôt que de forcer le passage. Sous les yeux dépités du chef de cabinet de Monsieur le Maire. Espérons que son rapport fera réfléchir le maire pour qu’il fasse preuve de sagesse en persuadant son entrepreneur favori de se concentrer sur d’autres chantiers plus urgents.

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- Les bons moments : la bonne humeur des occupants, la solidarité sous les parapluies, les croissants de notre boulanger-pâtissier-militant au lever du jour, les nombreux klaxons de soutien des automobilistes de passage, (à développer)

- Les mauvaises surprises: le berger au volant de son Range Rover qui veut nous foncer dessus, premier acte d’agressivité et menace corporelle commis lors de nos actions, notre banderole NON à Val Tolosa plantée sur le rond-point et dérobée sous les yeux de ceux qui distribuaient les tracts, les rares quolibets de quelques automobilistes de passage.

- Intéressant : la lecture, le samedi 19 septembre dans notre quotidien régional, de la longue interview du Président du Département et notamment du paragraphe sur Val Tolosa :

Dans le dossier du centre commercial Val Tolosa, en projet sur un site que traverse une route départementale, vous avez évoqué une «situation floue». Quelle est votre position ?

C'est un dossier qui date d'il y a douze ans. Il est assez léger puisqu'il ne repose que sur un accord de principe. On peut aujourd'hui se poser la question du bien-fondé de ce projet. La position que le conseil départemental s'apprête à prendre dans quelques semaines sera fondée sur plusieurs critères, notamment juridiques : ce projet est-il toujours d'actualité ? Peut-il déséquilibrer l'activité commerciale ? Répond-il vraiment à un besoin ? Nous prendrons une décision en fin d'année ou en début d'année prochaine.

 

Faut-il y voir un signe ? Pour nous, la suspension immédiate telle qu’il l’a demandée dans son communiqué de presse du 7 septembre, reste la condition pour suspendre notre action de blocage.

 

Gardarem La Ménude !

Le Bureau

 

 

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