Val-Tolosa : le rejet de l'implantation du cinéma marque un nouveau frein au projet
Pour Paris, c'est non. Après examen, la commission nationale d'aménagement cinématographique a refusé de donner son accord pour l'implantation d'un mega-cinéma, à Val-Tolosa.
Or ce cinéma - 11 salles pour 2 300 places - était l'argument qui avait "débloqué" l'épineux dossier du centre commercial Val-Tolosa, à Plaisance-du-Touch. Depuis plus de dix ans, ce projet divise. En mars 2016, le bonus "culture" apporté au dossier (composé d'un cinéma et d'une médiathèque) convainc le conseil départemental de la pertinence du projet. L'institution cède alors les routes et autorise la commune à engager des travaux de construction de nouvelles routes.
En parallèle, après l'annonce de la création de ce complexe cinématographique, Écran 7 - association qui gère un cinéma à Plaisance-du-Touch et craignant que l'implantation d'un méga cinéma à proximité perturbe sévèrement son activité - dépose un recours auprès de la commission nationale d'aménagement cinématographique.
Cette dernière lui a donné raison. Dans l'arrêté, la commission motive sa décision : "Il résulte de l'ensemble de ces éléments que ce projet ne répond pas aux exigences combinées de diversité de l'offre cinématographique, d'aménagement culturel équilibré du territoire, de protection de l'environnement et de la qualité de l'urbanisme."
Pascal Barbier, du collectif "Non Val-Tolosa", lui, est "en colère". "D'un point de vue citoyen, et pour Écran 7, je suis content. Mais dans le processus, les citoyens ont été bernés. La procédure a été menée à l'envers. Cette offre de culture a rendu le projet acceptable. En échange, ils ont donné les routes, alors qu'ils savaient que ce projet de cinéma risquait d'être refusé."
Depuis, des travaux d'aménagements ont d'ailleurs été lancés à Val-Tolosa. "Les dégâts sont faits, affirme Pascal Barbier. Et si on commence les travaux du centre commercial, ce sera la même chose".
Quid du centre commercial ? Son avenir sans un complexe cinéma est-il possible ? Le feuilleton de Val-Tolosa qui dure depuis plus d'une décennie pourrait connaître encore des rebondissements.
CHLOÉ DELBES