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Quand Unibail-Rodamco reprend les arguments du collectif "Non à Val Tolosa" pour combattre le centre commercial Europacity

Il faut se pincer pour y croire mais le promoteur Unibail-Rodamco, porteur obstiné du projet Val Tolosa, est en guerre contre un concurrent plus gourmand que lui.

Vous avez entendu parler d'Europacity, projet pharaonique porté par le groupe Mulliez, propriétaire d'Auchan, Décatlhon, Leroy-Merlin, Alinéa, Kiabi... associé à un partenaire chinois... Projet donnant le vertige de par ses caractéristiques:

Tel qu’imaginé par son promoteur, EuropaCity rassemblerait, sur 80 hectares de terres agricoles situés dans le triangle de Gonesse (Val-d’Oise), à mi-chemin entre les pistes de Roissy et celle du Bourget, quelque 500 commerces – une concentration inédite en France –, 2 700 chambres d’hôtel et de multiples espaces consacrés aux loisirs et à la culture : un parc aquatique avec surf et spa, des pistes de ski d’intérieur, un parc d’attractions de 150 000 m2, une halle d’exposition, un cirque, une ferme urbaine…

Cette sorte de « temple du temps libre », dont l’ouverture est programmée pour 2024, doit attirer, selon le promoteur, 30 millions de visiteurs par an, dont 6 millions de touristes français et étrangers – soit le double de ceux que draine Disneyland Paris à Marne-la-Vallée ou encore l’équivalent de la fréquentation touristique de Paris en 2013.

Le niveau des investissements privés (3,1 milliards d’euros), le projet d’une nouvelle gare de métro sur le tracé du Grand Paris Express spécialement conçue pour la desserte du site, et surtout, la perspective de la création de 11 800 emplois." (le Monde 13 septembre 2016 extraits).

La commission nationale du débat public a débattu du dossier Europacity lors de réunions publiques tenues en région parisienne entre le 15 mars et le 13 juillet 2016. La séance du 28 juin 2016, à Garges lès Gonesses, abordait notamment l'emploi et les retombées économiques. A cette occasion, l'établissement public territorial Paris Terres d'Envol a présenté un document de synthèse, intitulé: "Evaluation d’impact économique du projet EuropaCity", en date de mai 2016, avec la participation des entités propriétaires des centres commerciaux Aéroville et O’Parinor et l’appui technique et l’expertise indépendante du cabinet McKinsey&Company.

A la lecture du volumineux document, Europacity, avant d'être sorti de terre, est déjà un cauchemar pour les deux centres commerciaux voisins. Unibail, propriétaire du centre commercial Aéroville inauguré en 2013, et Hammerson, propriétaire d' O'Parinor, en tremblent de tous leurs membres.

Devant les arguments et les démonstrations énoncés, le lecteur tombe de sa chaise.

Ci-dessous, la page 29/119, extraite du document, synthétisant les réponses et les données contestées par les auteurs du rapport à tous les arguments avancés par les promoteurs du projet Europacity:

Plus précisément, parmi les arguments dénoncés:

  • "un chiffre d'affaires capturé au détriment d'autres équipements"

soit un transfert de clientèle au détriment des centres commerciaux et parcs de loisirs voisins.

  • "Plutôt ~2 500 emplois que les ~4 200 annoncés en phase de construction"

soit une surestimation des emplois créés pendant les travaux de construction.

  • "~1400 créations nettes d’emplois, contre ~11 800 annoncées", "~4 000 créations nettes d’emplois contre ~30 000 annoncées"

soit une surestimation des emplois créés par le centre commercial.

  • "~80 M€ d’impact PIB net contre ~600 M€ annoncés","~250 M€ d’impact PIB net contre ~1,8 Mrd€ annoncé"

soit un impact économique surestimé.

  • "Des impacts à mettre au regard du coût d’opportunité de l’investissement (allocation des fonds privés et publics, mise en valeur du foncier) et des effets sur l’environnement"

soit un investissement non rentable,

soit un gaspillage des fonds publics,

soit un gaspillage du foncier,

soit des impacts négatifs sur l'environnement.

Devant cette brillante démonstration, le lecteur éberlué en est à se demander si McKinsey&Company, Unibail et Hammerson ne se sont pas inspirés des arguments portés par le collectif "Non à Val Tolosa" depuis bientôt douze ans contre le projet de centre commercial à Plaisance du Touch.

Et devant une telle motivation à combattre le centre commercial "Europacity", notre collectif est prêt à faire une offre et mettre ses compétences au service d'Unibail-Rodamco, à savoir:

  • une assistance à l'élaboration d'une opposition structurée et efficace,
  • une pugnacité, sans failles, pour mener le combat dans la durée,
  • une efficacité et un taux de réussite assurés dans les actions en justice,
  • un accompagnement médiatique, par une équipe confirmée, du niveau des meilleures agences de communication.

Et si Unibail-Rodamco nous fournissait la même expertise vis à vis de l'implantation du centre commercial Val Tolosa, arriverait-il aux mêmes conclusions ?...

Pour plus de détails, se reporter aux 2 documents en annexes et sur le site Internet:

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