Ce devaient être des centres commerciaux du XXIe siècle, à la fois en plein ciel et à l’écart des métropoles, écologiques et hyper-connectés. Pour l’instant, ce sont surtout une source de déception. À croire qu’une entreprise, aussi puissante soit-elle, ne modifie pas son ADN par le simple fait de la volonté...
Face au e-commerce, les centres commerciaux sont condamnés. Ce mode de consommation est obsolète. Il est urgent de réfléchir avant d'agir. En attendant, voici une bonne lecture de la situation.
Après avoir construit la «France moche» et contribué au déclin des centres-villes, l'industrie des centres commerciaux, qui se sont épanouis en périphérie, a trouvé un filon pour se sauver: généraliser le modèle aux villes elles-mêmes. Jusqu'à couvrir tout le territoire français?
Plan de Campagne est célèbre au-delà de son «rayonnement régional», qui correspond à la métropole Aix-Marseille. Celle qu'on présente souvent comme la plus grande zone commerciale de France, avec ses 25 millions de visiteurs annuels, est un symbole de cette «France moche» qui s’étale sur le territoire français et défigure les entrées de ville. Le refrain est désormais connu. Un autre discours dans l’air du temps veut que cette offre commerciale construite à l’époque du tout-voiture ne corresponde plus du tout aux attentes des consommateurs.
LE CERCLE/POINT DE VUE - Il serait prématuré de voir dans le coup d'arrêt porté à Val Tolosa une mauvaise nouvelle pour le méga-complexe commercial d'EuropaCity.
Nouveau coup dur pour Val Tolosa, le projet de centre commercial en plein champ, situé sur le plateau de la Ménude, à Plaisance-du-Touch (Haute-Garonne), près de Toulouse. La cour d’appel de Bordeaux vient de confirmer l’annulation de la dérogation pour destruction d’espèces naturelles que le préfet de Haute-Garonne avait délivrée en 2013. Les opposants crient victoire et y voient un "coup d’arrêt définitif" donné au projet.
C’est un nouveau coup d’arrêt au projet de centre commercial Val Tolosa, prévu à horizon 2019-2020 sur la zone de la Ménude, à Plaisance-du-Touch. Et une victoire pour les associations qui mènent une bataille juridique depuis 10 ans contre le projet.
Après l’annulation du permis de construire en appel en juin 2016 et l’annulation de l’autorisation du cinéma multiplexe, en mai 2017, c’est la dérogation pour destruction d’espèces naturelles, dont l’annulation vient d’être confirmée en appel. La cour administrative d’appel de Bordeaux a confirmé, ce 13 juillet 2017, l’annulation de l’autorisation de destruction d’espèces protégées et de leur habitat, délivrée le 29 août 2013 par le préfet de Haute-Garonne.
Unibail, promoteur et destructeur de la Ménude, n'aura pas oeuvré pour rien. FNE (France Nature Environnement) reconnaît ses efforts et lui décerne le prix "Pourrit'zer" pour la deuxième année consécutive. Ce prix dénonce les entreprises, les élus, les préfets... qui dégradent la biodiversité et prennent leurs aises avec la Nature!
Après France 5 en 2015, c'est au tour de publicsenat de rediffuser cet excellent reportage, qui reprend les arguments du collectif : course au gigantisme sans avenir, asphyxie des centres villes, voiture-reine ...
En France, les centres commerciaux s'étalent sur plus de 16 millions de mètres carrés, un record en Europe occidentale. Trois milliards de visiteurs s'y pressent chaque année pour effectuer toutes sortes d'achats. Les promoteurs immobiliers rivalisent d'imagination pour en faire des espaces toujours plus attractifs. Cinquante nouveaux centres sont actuellement en construction. Mais la consommation ne suit pas toujours ce rythme effréné. Ces quinze dernières années, elle n'a augmenté que de 36% alors que le parc des surfaces commerciales a progressé de 60%. Résultat : des friches apparaissent un peu partout en France. Les élus sont inquiets. Un documentaire réalisé par Adrien Pinon et Elisabeth Bonnet. Une production Little big story.
Suite à la marche citoyenne du 17 décembre, voici ce qu'en dit la presse:
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Haute-Garonne : les opposants à Val Tolosa organisent une marche nuptiale
Samedi 17 décembre, les opposants au projet de centre commercial Val Tolosa organisent une marche dite "nuptiale", un cortège de 15 kms pour rallier la Préfecture de Toulouse et pour montrer une détermination qui ne faiblit pas.
Toulouse : 400 marcheurs contre le projet Val Tolosa
Dix ans après les premières manifestations, 400 personnes ont quitté Plaisance-du-Touch pour rejoindre Toulouse à pied pour afficher leur opposition au projet de centre commercial Val Tolosa.
Le collectif Non à Val Tolosa, qui s'oppose depuis plus de 10 ans à la construction d'un centre commercial de 61 000 m2 à Plaisance-du-Touch organise ce samedi une grande marche de protestation de 14,8 km entre Plaisance et la préfecture de Toulouse. «Nous voulons sensibiliser les habitants de l'aire urbaine», explique Pascal Barbier, porte-parole du collectif Non à Val Tolosa et élu municipal d'opposition à Plaisance.
15 km à pied pour s'opposer au centre commercial Val Tolosa
Partis de Plaisance-du-Touch à 8 h 30, hier matin, les opposants à Val Tolosa sont arrivés à Toulouse vers midi, avant d'être reçus à la préfecture à 15 h 30. Compte-rendu d'une journée marathon.
Comme elles l’avaient annoncé, la Fondation Copernic et la Ligue des Droits de l’Homme avaient mis en place une équipe militante chargée d’observer le dispositif policier mis en place dans le cadre de la manifestation organisée, sous l’égide du collectif « Non à Val Tolosa » contre le méga centre commercial du plateau de la Ménude à Plaisance-du-Touch, ce samedi 17 décembre à Toulouse.
La disproportion entre la nature de la manifestation, le nombre de manifestants et le dispositif policier déployé était assez incroyable.
Cinq cent manifestants dans une ambiance festive et « bon enfant » d’un côté, BAC et policiers équipés pour le combat à chaque coin de rue, rues et avenues barrées par des grillages anti-émeute de l’autre côté. Les photos jointes au présent communiqué se suffisent à elles-mêmes.
La Fondation Copernic et la Ligue des Droits de l’Homme s’interrogent sur les motivations qui justifient ce déploiement policier pour le moins démesuré : volonté d’intimidation, provocation, paranoïa ?
Cette situation se situe cependant dans le droit fil des déploiements policiers disproportionnés qui avaient été constatés durant les mobilisations sociales du printemps dernier contre la loi Travail et traduit une dérive inquiétante pour les libertés publiques.
La Fondation Copernic et la Ligue des Droits de l’Homme vont continuer, dans les semaines et les mois qui viennent, à veiller à ce que la liberté de manifester sans militarisation de l’espace public reste la règle.
Nous demandons aux représentants de l’état, et au Préfet en particulier, de garder raison et de retrouver la sérénité nécessaire à l’exercice de l’état de droit.
Les mutins de pangée
La cigale tourne à Tournefeuille : Non à Val Tolosa !
Savez-vous ce qu’est un GPII ? Cherchez pas, voici la réponse : Un Grand Projet Inutile et Imposé. C’est ce que dénonce le collectif NON A VAL TOLOSA (Gardarem la menude !), contre le projet de construction d’un méga centre commercial de Plaisance-du-Touch (Ouest Toulousain). Plus de dix ans que ce collectif de citoyens inépuisables lutte contre la destruction du coin, destruction de la nature, destruction des espèces protégées, destruction des commerces de proximité...
Malgré le silence de quelques médias régionaux sur les évènements qui ont lieu sur le plateau de la Ménude, des journalistes n'ont pas hésité à se déplacer sur site et à rendre compte de la résistance des opposants au centre commercial Val Tolosa et de leur action non violente pour bloquer l'avancée des travaux de la RD 924.