Alors que toutes les caméras du monde sont tournées vers Cannes et son prestigieux festival, à Plaisance du Touch, les caméras de surveillance continuent de tourner sur les champs de la Ménude. Des vues panoramiques filment des moutons, des vigiles et des ouvriers au ralenti, dans de trop longs travellings qui finissent par lasser les spectateurs et à endormir leur vigilance. Alors que les vedettes de la toile foulent le tapis rouge de la croisette, le maire de Plaisance-du-Touch voit s’éloigner son rêve cinématographique pour se réveiller désabusé, la tête dans le « Pathé » ! Le conseil départemental qui n’avait pas hésité à céder ses routes contre de la "culture" en boîte, voit son argument phare sombrer aux oubliettes ! On doit pourtant leur reconnaitre une belle tentative de scénario mais leur qualité de jeu n’a pas été à la hauteur. Leur cachet se chiffre pourtant en millions, parait-il ! Espérons que ce mauvais film ne verra jamais le jour et l’on pourra enfin hurler un définitif
« FIN » !
Près de Toulouse, le projet de centre commercial Val Tolosa est à l’arrêt depuis des décisions de justice défavorables. Pourtant, la route menant au site en projet est en pleine construction. Les opposants imaginent de nouveaux moyens de protestation.


Ces membres souhaitent ainsi, comme le précise le coprésident Thomas Penel, «étendre le réseau pour faire connaître au plus grand nombre ce dossier et faire réfléchir à ce que l'on veut pour demain».
La situation autour du projet d’aménagement Val Tolosa s’assimile aujourd’hui plus à un conflit qu’à une controverse. Un conflit à première vue confrontant partisans et opposants au projet de Centre Commercial. Les premiers, défendant le projet au nom de l’emploi et de la compétitivité de la commune, les seconds s’y opposant au titre de la défense des emplois déjà présents en centre ville et de l’augmentation du trafic qu'engendrerait la sortie de terre du projet. En se penchant plus en profondeur sur le dossier, il apparaît cependant que de nombreux acteurs supplémentaires apparaissent - Conseil départemental, conseil communal, Mairie, bailleur, Mairies des villages alentours -, non connectés les uns aux autres de manière uniforme, et dont les motivations diffèrent. L’absence de discussion entre plusieurs de ces parties a mené à des tensions fortes sur le terrain avec, pour point de clôture, la pose de barbelés à la fin novembre 2016. Ils ont été posés autour des engins présents sur le site dans le but de déboiser la zone, afin de permettre la construction d’une route desservant le plateau de la Ménude.
Rappel : la préfecture de Haute-Garonne a autorisé le promoteur Unibail-Rodamco, le 29 août 2013, à dérogation pour destruction d'espèces et d'habitats protégés. L'arrêté préfectoral a été annulé, le 8 avril 2016, par le tribunal administratif de Toulouse au motif que l'intérêt public majeur n'a pas été prouvé pour l'implantation du centre commercial Val Tolosa et ne justifie pas la destruction des milieux naturels.
Une quinzaine de collectifs et d'associations à travers la France (dont le collectif Non à Val Tolosa) se sont regroupés en fédération autour d'un axe commun : lutter contre les implantations commerciales "inutiles et imposées".



